Au Royaume de tes Mots !
Ton Jeu est d' Ombre
Mais Il est Délice
De Lire ton Je !
Tu es Arbre sans Feuilles
Mais une Sève, Tu as fait naître !
Tu es Autre, Tu es Toi
Au Fil d' infernales Saisons.
Tu laisses Traces
Sous tes Sens, double-Sens
Par le Vouloir de ta Main,
De ton Âme emportée,
Ton Guide " Spleen "
Riche de tant de Mots
Mi clairs ou mi Obscurs.
Tu cries sur les Pages
Ton Monde utopique,
Toutes les Rages et Colères,
Tes Souffrances, ton Désespoir,
Tes Beautés et ta Lumière.
Devant le Miroir Poétique
Tu es Là, mais l' Autre aussi.
Quel est Celui
Qu'il nous faut connaître, découvrir ?
Tu grises, Tu troubles,
Tu déranges, Tu surprends,
L'innocent et faible Lecteur
Dans tes Arabesques d' Ivresses.
Tes Vers sonnent, résonnent
Se gravent de ton Sang d' Encre
Ad Vitam Aeternam !
Aux Soies de tes Nuits sans Sommeil,
Protégé de ta Muse,
Sur ta Table Ronde,
Tu ébauches ton Œuvre,
Et dans tes Chevauchées fantastiques,
Sieur Chevalier Solitaire,
Roi A, sans Cour
Insaisissable, mystérieux parfois,
Amusant, attirant, attachant toutefois,
Tu nous entraînes
Dans ta Quête immuable,
Ton Graal !
Et l' On se perd
Dans les Couloirs de ton Âme
À errer
Frôler tes Danses Libertines
À se brûler au Jeu
De ton Je
Sous les Parfums mêlés
De Pommiers, d' Enfance, d' Adolescence
D'un Manque et d'un Monde perdu
Sous les Souffles
De ces " Encres Littéraires " d' Hier !
À S, dit Draneil - - 2009
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